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Le bilan

C'est la fin, on fait le bilan

Dernier article… ou peut-être pas !

Il était temps de faire un bilan de ces 238 jours de voyage quand même. Ça y est je suis en France et je crois avoir pris le recul nécessaire pour analyser un peu ce qui s’est passé…


1. Mes principales conclusions
2. Plus de 80 rencontres
3. Les anecdotes
4. Mes premières fois
5. Top 10 des pires moments
6. Top 10 des meilleurs moments

Mes principales conclusions

Je pense que ce voyage est, de loin, la meilleure chose qui me soit arrivée. Partir seule m’a permis d’avoir beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps. 9h de bus sans internet et sans batterie, tous ces sunsets appréciés, seule, toutes ces randonnées, visites de parcs nationaux, les vols longs et courts, les journées pluvieuses… bref, malgré toutes les rencontres, j’ai eu énormément de temps pour penser.


C’était un voyage de découverte. De découverte du monde, et de mon monde. Ce type de questionnement n’est jamais fini. Il évoluera toute notre vie. Mais j’ai pu au moins avoir la chance de réfléchir à la personne que je souhaite être, avec quel type de personne je veux partager ma vie, ce que je veux accomplir, qui je ne veux pas devenir, ce qui est bon pour moi etc.


Je suis tellement reconnaissante d’avoir eu la chance d’avoir eu ce temps-là pour y réfléchir. Lorsque l’on est pris dans notre vie quotidienne, il est très difficile de prendre du temps pour ça. On repousse et on oublie. Pour moi ce temps nécessaire m’a été offert sur un plateau. Je n’avais pas d’autre option que de l’utiliser pour penser.


Alors qu’est-ce-que je pense du voyage ?


Le départ.

Ce matin du 20 septembre quand Léna m’a déposé très tôt à la gare de Bordeaux, je me suis sentie tellement libre. J’avais enfin l’impression de souffler. J’étais tellement excitée. Être livrée à moi-même n’est pas un souci. J’aime gérer les transports, l’administratif etc J’adore prendre tout en main toute seule. Pourtant, j’ai senti au moment du départ que je laissais derrière moi tout un monde. Mon monde qui allait évoluer sans moi. Et même si je suis indépendante, c’est extrêmement difficile d’accepter ça. Parce que j’avais envie d’être là pour l’anniversaire de mère, j’avais envie de danser autour de mes copines à 3h du matin dans les rues de Bordeaux, j’avais envie de voir mes petits cousins ouvrir leurs cadeaux le matin du 25 décembre, j’avais envie de me retrouver dans le brouhaha de la guignette un jeudi soir avec mes copains de LR, j’avais envie d’avoir ma chambre, mon lit, mon appart propre, j’avais envie de conduire, d’être à la crémaillère de ma meilleure amie, d’aider mes parents à refaire la terrasse de la maison. Mais je n’étais pas là. Et le monde a continué de tourner.



Le voyage.

Le voyage c’est génial, les paysages, les rencontres, la découverte, la liberté… Mais j’ai pu observer assez rapidement que même lorsque je voyage, je suis à la recherche d’une routine. Je ne dis pas que c’est le cas de tout le monde, mais je ne pense pas être la seule. Inconsciemment on recherche une stabilité. C’est vraiment curieux. Je pense qu’il n’y a pas de honte à ça. On est dans une ère où depuis une dizaine d’années on prône le voyage, la liberté, une vie sans attaches, la découverte et l’ouverture au monde, et c’est super. Mais si on a besoin de son appart, qu’on aime prendre une bière avec des potes dans le même bar, qu’on aime aller à la salle le mardi et pas le mercredi, bah c’est bien aussi.


Je me suis rendu compte de ça avec les gens qui m’entouraient pendant le voyage et aussi en prenant du recul sur ma façon de voyager. Même si je ne savais pas où j’allais dormir ou même être la semaine suivante, même si je bougeais d’auberge presque tous les 3 jours en moyenne, que j’ai visité plusieurs pays, j’étais constamment à la recherche d’une routine. Cherchant quasiment tous les soirs un spot pour me promener et voir le sunset, ptit épisode de série en mangeant souvent, dans le bus j’étais quasiment tout le temps à la même place, quand je trouvais un café cool pour bosser, j’avais tendance à y retourner bref ce sont des petits gestes mais qui veulent tout dire au fond.


Cette recherche de stabilité est une transition parfaite avec le retour…


Le retour

Ça a été un réel mélange d’émotions. À la fois perdue et frustrée comme si on m’enlevait quelque chose, comme si plus rien n’avait de sens, comme si personne n’allait me comprendre. Et en même temps, tellement pressée de retrouver mes proches, mon lit, ma douche, le fromage, d’autres habits, mon chez-moi…


En fait, j’ai adoré voyager. Et je sais que de nombreuses personnes que j’ai rencontrées ont, ou vont, voyager toute leur vie. Parce que cette vie nomade leur convient.


Pour ma part, je sais que voyager n’est pas une solution durable pour mon équilibre personnel. Il me faut un équilibre avec un endroit où je me sens chez moi. Quand je discutais avec des gens et je disais « I’ll be back home in May », ils me répondaient « where is home for you ? ». Je ne sais pas encore, mais j’ai la sensation que c’est en France pour moi.


Ce voyage m’a fait passer par toutes les émotions possibles. C’était les montagnes russes. Up and down constamment.C’était soit j’étais au max, en vivant un instant magique, au bout du monde, soit j’étais au plus bas, en remettant tout en question, trop réfléchir ça fait parfois mal.


C’est pourquoi, voyager si longtemps et seule n’est pas un mode de vie durable pour moi. Je ne peux pas passer de l’extase à la déprime. Ce n’est pas sain. Il n’y avait pas d’entre deux. Après avoir vécu des expériences de fou je me retrouvais là, vide de sens, en me disant c’est quoi la suite, rien ne pourra être aussi bien, je me sentais seule, je sentais qu’il manquait quelqu’un à mes côtés, j’étais triste. Trop triste. Cette instabilité émotionnelle n’est pas saine.


C’est comme le phénomène de la drogue finalement. On n’a plus réellement conscience de ce que l’on peut ressentir dans la vraie vie. Quand on est high on est au max, tout est « merveilleux », facile, agréable et puis il y a la redescente, ou plus rien n’a de goût, plus rien n’est assez puissant pour te faire ressentir quelque chose.


Alors voilà. J’ai eu beaucoup de chance, et c’est sûr et certain que je repartirais seule à l’avenir. Pour autant, je sais que ce n’est pas la vie que je veux pour toujours. Je ne veux pas voyager constamment, sans me poser.


J’ai besoin d’un équilibre. Je pense que j’ai besoin de m’ennuyer dans une vie stable et d’apprécier cette stabilité, pour prendre davantage de plaisir a voyager. Comme quelqu’un qui prendrait de la drogue très ponctuellement finalement (t’inquiète maman je n’incite personne à prendre de la drogue).


Je ne sais pas si ça fait sens, mais pour moi oui.



Plus de 80 rencontres

Je ne peux pas faire un bilan sans parler des gens que j’ai rencontrés ! Quand on est seul, on  rencontre tant de personnes… Entre tous les dortoirs, les bus, les trains, les activités, c’est fou. Difficile de se souvenir de tout le monde. Alors j’ai décidé de noter le prénom et le pays de rencontre de chaque personne rencontrée. Bon alors pas réellement chaque personne mdr. Mais toutes les personnes avec qui j’ai passé une journée, une après-midi, ou même les personnes avec qui j’ai passé 2h, mais qui ont été marquantes.


Déjà, j’ai retrouvé ma famille à travers le monde :


  • Mon Tonton et ma Tatie qui habitent au Québec

  • Mon cousin à Washington

  • Mon père au Pérou

  • Mon cousin et sa famille en Australie

  • Mes parents à Bali


Ça m’a fait un bien fou d’avoir ces petites pauses ponctuelles avec des personnes que je connais, que je vois peu mais qui sont prêtes à m’accueillir malgré tout…


Je pense que sur l’ensemble des nouvelles rencontres, les personnes avec qui je vais garder contact se comptent sur les doigts d’une main.


Il y a certaines personnes qui ont beaucoup compté, d’autres avec qui j’ai rigolé, partagé beaucoup de choses, d’autres qui vont me manquer, d’autres dont je ne me rappelle plus, alors voilà un petit aperçu…




Mes premières fois

Pendant ce voyage il y a eu PLEINS de première fois !!! Pour la première fois j’ai :


  • Vu des dauphins, des raies, tortues des kangourous, des Koalas, des Éléphants et des crocodiles (dans leur milieu naturel)

  • Fait de l’hélicoptère

  • Vécu l’un des premier nouvel an du monde

  • Suis allée au bar toute seule

  • Fait du jet ski

  • Été à plus de 15 000 km d’Hourtin

  • Dormi dans un dortoir de 18 personnes

  • J’ai passé trois jours consécutifs dans des aéroports sans sortir



Les anecdotes

Petit bilan des anecdotes du voyage. En réalité ce sont seulement des éléments que je ne savais pas où mettre.


  • 3 clés d’hostel perdues

  • Téléphone perdu 2x (dans Auckland et à Chichen Itza)

  • 1 hoodie volé en boîte à Wellington

  • faire 4h de bus pour récupérer 1 kway oublié dans une auberge

  • chargeurs et adaptateurs volés

  • je connais 20 mdp de wifi différents

  • se changer dans des toilettes publiques, c’est devenu la routine

  • une casquette volée

  • un short et un masque de nuit volé



TOP 10 des pires moments

Je voulais également rappeler qu’un voyage, un long voyage je veux dire ce n’est pas que du bonheur, que des moments faciles. C’est aussi un peu de stress, d’inquiétude, d’angoisses, parfois de peur, beaucoup de solitude… Alors voilà un ptit top 10 des pires moments, ou des moments les plus difficiles. Je pense que c’est important de s’en souvenir. Ils font aussi partie de l’aventure.


10. Le départ et le retour en France

9. La route de nuit entre la vallée sacrée et Cusco pendant les manifestations au Pérou

8. Cette nuit solo dans le motel à Niagara Falls

7. Cette master cuite à Sydney

6. Ma première soirée solo à New-York quand Axelle est partie

5. Le stress du manque d’argent en NZ et en Australie

4. Ce sunset au lac de Wanaka

3. Noël sans ma mère

2. Ma première journée au Mexique

1. Ma première journée en Australie



TOP 10 des meilleurs moments

Je voulais terminer l’article par ce top 10 des meilleurs moments du voyage. C’était si difficile de choisir, parce que des bons moments il y en a eu pleins, mais c’est vrai que les moments forts, ils apparaissent directement dans ton esprit quand tu y penses.


10. Voir un glacier en hélico en Nouvelle-Zélande

9. Sunset à Lima avec mon père

8. Jet ski baie de Melbourne avec les dauphins

7. Cette soirée de fou à Miami non loin de la maison de Versace

6. Les retrouvailles avec ma mère à Bali

5. Après-midi du 1er janvier à Auckland avec cette personne si inspirante

4. Le dernier sunset de NYC sur Top of the Rock

3. L’Eden Garden à Koh Phangan

2. Journée plage et méditation sur la plage d’Uvita au Costa Rica

1. La world pride à Sydney


« Le plus grand voyageur n'est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde. Mais celui qui a fait 1 seule fois le tour de lui-même » Gandhi


*DROP THE MICK*


Je n’ai pas grand chose à ajouter. Je pense que selon Gandhi je suis une grande voyageuse ahah.

Allez ciao.

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